Benthic and fish aggregation inside an offshore wind farm: Which effects on the trophic web functioning?

30 nov 2017

Le gouvernement français, en vue de la transition énergétique, prévoit la construction de 3 parcs éoliens offshore en Normandie dans les prochaines années. L’écosystème où ils s’intégreront est déjà soumis à de nombreuses pressions (transport maritime, pêcheries, conchyliculture, extraction de granulat, dépôt de résidus de dragage, etc).
L’originalité est ici* de proposer une vue intégrée du fonctionnement actuel de l’écosystème sur le site du futur parc éolien de Courseulles-sur-mer par la modélisation des réseaux trophiques et de construire un scénario de modification après 30 ans d’exploitation. L’effet principal étudié ici est l’effet récif, lié à l’arrivée massive de moules, principalement, sur les substrats durs que constituent les mats des éoliennes. 

Les principaux résultats montrent 1) que le système devrait présenter, après la construction du parc, un fonctionnement plus actif, plus omnivore et plus recyclant que l’état actuel, 2) que les espèces des hauts niveaux trophiques pourraient répondre positivement à cette augmentation de nourriture disponible (une étude plus poussée des effets sur le comportement des mammifères marins est cependant nécessaire) et 3) que les espèces clés dans le fonctionnement du système devraient changer, avec cependant un effet limité sur le fonctionnement de l’écosystème. 

* Raoux A, Tecchio S, Pezy JP, Lassalle G, Degraer S, Wilhelmsson D, Cachera M, Ernande B, Le Guen C, Haraldsson M, Grangeré K, Le Loc’h F, Dauvin JC, Niquil N (2017). Benthic and fish aggregation inside an offshore wind farm: Which effects on the trophic web functioning? Ecological Indicators 72: 33-46

Contact : Nathalie Niquil, nathalie.niquil@unicaen.fr