Effects of sheep grazing on salt-marsh plant communities in the Bay of Somme (France)

TitreEffects of sheep grazing on salt-marsh plant communities in the Bay of Somme (France)
Type de publicationJournal Article
Year of Publication2013
AuteursMeirland, A, Bouvet, A, Rybarczyk, H, Dubois, F, Chabrerie, O
JournalRevue d'écologie
VolumeVol. 68
Ticket3-4 p319-333
Pagination15p
Mots-clésArtiodactyla, Bay, Brackish water environment, Browsing, Environment impact, Environmental management, Europe, France, Grazing, Mammalia, Ovis aries, Picardie, Plant community, Salt marsh, Somme, Species richness, Ungulata, Vertebrata
Résumé

L'utilisation du pâturage par les animaux domestiques pour gérer les écosystèmes des marais salés est toujours débattue et demande plus d'investigations de terrain. L'effet du pâturage sur les communautés végétales a été étudié dans des marais salés de la Baie de Somme (France). Nous avons comparé les caractéristiques de la végétation entre deux lots de relevés pâturés et non pâturés. Les différences de composition spécifique ont été évaluées par des tests de permutations multiples (Multi-Response Permutation Procédures; MRPP). Nous avons utilisé une analyse des espèces indicatrices (ISA) pour identifier les espèces caractéristiques des zones pâturées et non pâturées et des courbes rangs-abondances pour décrire les structures des communautés. Les différences de richesse en espèces, de hauteur et de biovolume des plantes ont été évaluées par des tests de Mann-Whitney. Les MRPP ont montré que les compositions des communautés pâturées, dominées par Puccinellia maritima et Festuca rubra ssp. litoralis, et non pâturées, dominées par Halimione portulacoides, diffèrent significativement (T = ―60,37; A = 0,10; p < 0,0001). Neuf espèces sont indicatrices des zones pâturées et quatre des zones non pâturées. Les communautés pâturées présentent une richesse spécifique plus élevée (3,5 ± 0,2 espèces.m-2) que celles non pâturées (2,9 ± 0,1 espèces.m-2; p < 0.001). Cette différence est notable dans des systèmes habituellement caractérisés par de faibles contrastes de richesse. Dans les relevés pâturés, la hauteur et le biovolume de végétation sont plus faibles et le recouvrement de la végétation plus élevé que dans les relevés non pâturés. Selon l'identité des espèces, les plantes perdent de 16,7 à 86,3% de leur hauteur sous pâturage ovin. Les espèces montrant la plus importante perte de hauteur (> 50%) sont principalement des halophytes pionnières et des Poacées. Aster tripolium, Suaeda maritima var. maritima, Halimione portulacoides, Spergularia marina sont particulièrement sensibles au pâturage et perdent plus de 90% de leur biovolume en présence des moutons. À travers des effets en cascade, le pâturage ovin réduit la hauteur de végétation, contrôle l'identité des espèces dominantes, limite les interactions compétitives pour la lumière entre espèces et, finalement, augmente la richesse spécifique. Nous recommandons donc un pâturage modéré et extensif pour la gestion des marais salés européens occupés par quelques espèces très dominantes. Finalement, nous avons classé les espèces selon leur degré d'abroutissement et leur valeur indicatrice de pâturage (ISA) pour fournir aux bergers un outil de terrain leur permettant d'évaluer l'impact des moutons sur les plantes des marais salés.

Catégorie HCERES
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