Ce projet de recherche s’inscrit, pour sa deuxième année, dans le concept « one Heath » et vise à évaluer la présence et la répartition d'Angiostrongylus cantonensis, un nématode parasite impliqué dans une zoonose présente dans les îles du Pacifique Sud. Le parasite est principalement transmis par la consommation d'invertébrés aquatiques hôtes intermédiaires, en particulier les crevettes d'eau douce, et peut causer des complications neurologiques graves chez l’être humain. Nous avons déjà effectué une première mission l’année dernière afin de poser les jalons d’une collaboration pérenne avec l’université de South Pacific. Cette demande est pour continuer notre recherche sur le terrain et en laboratoire. La première collecte de 2024 va être analysée courant printemps 2025 (échantillons non encore arrivés en France-envoi retardé par Fidji) et de nouvelles collectes seront réalisées dans les îles où des espèces hôtes spécifiques sont identifiées, en élargissant la portée de l'étude aux archipels de Tonga cette fois. De plus notre première étude moléculaire, sur une partie des collections de crustacés d'eau douce du MNHN, effectuées dans la région au cours des 30 dernières années par l'équipe BIOPAC, a donné quelques résultats montrant la présence du parasite dans le sud pacifique. Ces premiers résultats d’analyse de l'ADN mitochondrial vont nous permettre de cartographier la présence du parasite et identifier ses espèces hôtes intermédiaires préférentielles et d’affiner notre zone de recherche dans le pacifique. Des analyses parasitologiques seront également menées sur des crevettes ayant des tailles adaptées à la consommation humaine pour évaluer le risque de transmission parasitaire aux populations locales. Les résultats seront publiés dans une revue scientifique afin de partager les conclusions de l'étude et de consolider les collaborations avec les chercheurs du Pacifique Sud.