La science à portée de main avec le Parcours sciences

Actualité du MNHN. 30 juin 2025.

Parcours sciences est une initiative mise en place dans le Val-de-Marne pour rendre les sciences plus accessibles et attractives pour les collégiens, en particulier ceux de 4e et 3e. Ce programme repose sur un partenariat entre le Conseil départemental du Val de Marne et l’Éducation nationale. Concrètement, il s’agit pour chaque classe participante d’être parrainée par un scientifique pendant une année scolaire entière. L’idée est de permettre aux élèves de découvrir les sciences autrement, en allant au-delà des cours classiques.

L’objectif du dispositif est double :

Désacraliser les sciences — montrer qu’elles ne sont pas réservées à une élite, mais qu’elles sont partout dans notre quotidien.
Donner envie — éveiller des vocations en proposant une immersion dans le quotidien d’un laboratoire.

Au Muséum, Laure Bonnaud-Ponticelli de l’UMR BOREA participe à cette opération, en lien avec les unités STRING (Emmanuelle Delagoutte) et MCAM (Nathaly Vallarino).

Depuis cinq ans, Laure Bonnaud-Ponticelli, professeure au Muséum, s’investit dans ce dispositif. Initiée avec un premier collège, cette collaboration s’est élargie depuis trois ans à deux classes par an, permettant à toujours plus de collégiens de découvrir le monde de la recherche scientifique de manière concrète et immersive.

Le Parcours sciences repose sur trois grandes séquences, mêlant interventions en classe, travaux de laboratoire et restitution.

1. Une première rencontre pour éveiller la curiosité
La première étape se déroule directement au sein du collège. Laure Bonnaud y anime un atelier introductif avec un diaporama interactif et un quiz. L’objectif ? Présenter son métier d’enseignante-chercheuse, démystifier la recherche et montrer qu’elle est accessible à tous.

Elle s’appuie notamment sur des espèces peu connues mais fascinantes : les tardigrades, de minuscules créatures capables de survivre dans des conditions extrêmes, et les céphalopodes (comme la seiche ou le calmar), pour illustrer les recherches en biologie fondamentale.

2. Une immersion au Muséum : observer, manipuler, comprendre
La deuxième séquence se déroule au Muséum, où les élèves, répartis en quarts de classe, participent à deux ateliers scientifiques après une visite guidée de la Grande Galerie de l’Évolution pour une initiation à l’évolution et la muséologie.

Atelier tardigrades : les élèves observent trois espèces différentes au microscope à l’aide d’une clé d’identification. Ils doivent analyser leur morphologie, leur taille et leur vitesse de déplacement. Le tout est replacé dans leur cycle de vie.
Atelier céphalopodes : ici, il s’agit d’extraire des pigments de la peau de seiche et de calmar, puis d’en analyser la répartition entre les faces dorsale et ventrale. Les élèves sont amenés à réfléchir aux adaptations de ces animaux à leur environnement. Ils explorent aussi l’anatomie du calmar.

3. Une restitution créative par les élèves
La dernière phase du dispositif est consacrée à la restitution des apprentissages, sous des formes variées et créatives. Par petits groupes, les élèves réalisent des carnets de bord, des pastilles vidéos, des posters ou d’autres supports pour partager leurs découvertes et leurs questionnements.

Un dispositif qui marque les esprits

Les enseignants et élèves ayant participé à ce projet témoignent de son fort impact pédagogique. Ils apprécient particulièrement la venue du scientifique au collège et la possibilité, ensuite, de se rendre dans un environnement professionnel, entourés de vrais outils, dans des conditions de recherche réelles.

 

Laure BONNAUD-PONTICELLI

MNHN Paris
Professeure
SNEEF
Muséum National d'Histoire Naturelle
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