InECO vise à étudier la résilience et l’évolution du biotope et de la biocénose d’écosystèmes côtiers, notamment insulaires, tropicaux ou tempérés, intégrés dans un continuum terre-mer-océan.
Dans un contexte d’écologie intégrative, nos recherches combinent des études descriptives et fonctionnelles à l'échelle des populations et des écosystèmes via des approches expérimentales (in situ ou au laboratoire), des observations et de la modélisation. L’objectif est donc d’étudier les réponses fonctionnelles (vulnérabilité/rôle tampon) des écosystèmes et les mécanismes d’adaptation des espèces, populations et communautés aux pressions environnementales.
InECO s'intéresse aux réponses adaptatives des espèces et des écosystèmes soumis aux forçages mesurables/quantitatifs que sont les facteurs climatiques (température, acidification des océans, modification de la fréquence et/ou intensité des évènements majeurs…) et anthropiques (eutrophisation, érosion du littoral, pollution chimique et/ou acoustique, …).
InECO intègre également les composantes du cycle de décomposition et de biosynthèse des écosystèmes, en premier lieu les stockages de carbone “bleu” et les émissions de gaz à effet de serre, par une caractérisation fine de la matière organique et des mesures de flux aux interfaces terre-mer-atmosphère. Elle aborde ces différents thèmes à toutes les échelles par des approches de géosciences, biogéochimie, chimie analytique, télédétection, génomique environnementale, écophysiologie, écologie chimique, fonctionnelle et comportementale.
InECO porte une attention particulière aux habitats côtiers structurés par les espèces ingénieures incluant mangroves, herbiers et récifs coralliens caractérisés par la présence conjointe d’une forte biodiversité et de leurs interconnexions le long de continuums. Particulièrement vulnérables aux changements climatiques et anthropiques, ces écosystèmes représentent des épicentres d’extinction notamment lorsqu’ils s’inscrivent dans un contexte tropical et insulaire.
Les approches développées par l’équipe reposent également sur la mise en place de protocoles de suivis intégratifs dans le cadre de programmes d’observations sur le long terme de populations, d’écosystèmes et de socio-écosystèmes, via des observatoires existants comme l’OHM Littoral Caraïbe.
Axe 1 : Rôles et mécanismes de transferts biotiques et abiotiques au sein des écosystèmes
Cet axe vise, via l’utilisation de traceurs de la matière organique vivante et détritique, de mesures de flux et de réservoirs de carbone, au sein des compartiments pélagiques, benthiques et terrestres, d’en suivre les transferts au sein et entre écosystèmes connectés pour estimer les modifications de leur fonctionnement sous contraintes anthropiques en relation avec la dynamique de la biodiversité associée. En parallèle nous nous intéresserons également aux transferts de contaminants, d’origines biotiques ou anthropiques (e.g. sargasses, chlordécone, métaux lourds, POPs, microorganismes/pathogènes) au sein des communautés et écosystèmes.
Axe 2 : Adaptations des organismes et communautés aux pressions environnementales
Dans cet axe, nous étudions les capacités de résilience vs d’évolution des communautés et des organismes face aux variations de fréquence et/ou d’intensité des pressions environnementales. L’analyse de la résilience ou de la trajectoire évolutive d’un écosystème et de la communauté associée nécessite d’appréhender le potentiel d’acclimatation/sensibilité et d’adaptation des organismes, qui dépendent à la fois de leurs capacités évolutives intrinsèques (diversité génétique, plasticité phénotypique, traits d’histoire de vie, cycles biologiques…) que de celles écologiques fonctionnelles (démographie, dynamique de recrutement, niveau et interactions trophiques…), en réponse aux perturbations environnementales.
Axe 3 : Observatoires et trajectoires des Socio-Écosystèmes
La mise en place de suivis et d’intégration des données biologiques, environnementales, physico-géochimique et sociologiques, au niveau spatio-temporel est essentielle aux recherches des axes 1 et 2. L’intégration de données environnementales et de données de sciences humaines et sociales, comme dans le cadre des actions de l’OHM Littoral Caraïbes, permettent d’étudier les trajectoires des socio-écosystèmes, notamment via des perspectives de recherche portant sur la représentation des écosystèmes par la population, le développement de systèmes Urbains-Portuaires-Naturels, l’estimation de l’impact des perturbateurs climatiques vs anthropiques et urbains (e.g. artificialisation, son, lumière, pathogènes), ou encore l’intégration du concept One-Health.