La baie du Petit Cul-de-Sac Marin (PCSM) abrite de nombreux écosystèmes marins, dont les récifs coralliens qui jouent des rôles écologiques et économiques majeurs. Cependant, les habitats et organismes marins du PCSM sont aussi soumis à de multiples pressions issues des activités anthropiques englobant la baie : l’urbanisation, les activités agricoles ou les activités nautiques et portuaires. Ces pressions entraînent un flux de polluants, notamment minéraux, de la terre vers la mer, du fait de la gestion insuffisante des eaux usées, pluviales ou agricoles. Ces polluants sont responsables de la régression de la couverture corallienne et de la prolifération des algues, phénomène connu sous les termes “coral-algal phase-shift”. Le premier objectif de ce projet est de dresser un état des lieux des pressions à terre en cartographiant les rejets en mer, sur le pourtour du PCSM, de Goyave à Gosier. Le deuxième objectif est d’identifier et quantifier les pollutions minérales en utilisant des macroalgues comme témoins des activités anthropiques. Cette étape sera réalisée par une expérimentation in situ d’encagement de macroalgues, dont les compositions isotopiques et biochimiques seront mesurées à la suite d’une exposition de trois semaines sur six stations d’étude contrastées en termes de pressions. Ces résultats permettront de cibler les sources principales de flux de polluants dans la baie du PCSM, de proposer un protocole de suivi simple, et de cibler des leviers potentiels pour réduire l’atteinte des récifs coralliens par les pressions identifiées dans le cadre du projet.

Financeur : OHM Littoral Caraïbe

Coordination du projet : Charlotte Dromard, charlotte.dromard@univ-antilles.fr