La baie du Petit Cul-de-Sac Marin (PCSM) abrite de nombreux écosystèmes marins, dont les récifs coralliens qui jouent des rôles écologiques et économiques majeurs. Cependant, les habitats et organismes marins du PCSM sont aussi soumis à de multiples pressions issues des activités anthropiques englobant la baie : l’urbanisation, les activités agricoles ou les activités nautiques et portuaires. Ces pressions entraînent un flux de polluants, notamment minéraux, de la terre vers la mer, du fait de la gestion insuffisante des eaux usées, pluviales ou agricoles.

Comportements individuels et collectifs de l’araignée de mer et du tourteau canadien : utilisation combinée d’accélérométrie, de télémétrie acoustique pour estimer et modéliser l’impact de l’anthropophonie du trafic maritime sur les déplacements de deux grands crustacés

KARUSOUND vise à explorer l'évolution des paysages acoustiques marins en Guadeloupe à travers un suivi passif des dynamiques acoustiques sous-marines le long d’un gradient d’anthropisation en comparant les données qui seront collectées en 2025, à celles obtenues il y a six ans dans le cadre d’un premier projet mené par les deux co-porteurs. L’étude permettra d’identifier les variations des signatures acoustiques en lien avec l’activité humaine et la pollution sonore, et une attention particulière sera portée à la structuration des communautés acoustiques.

Ce projet vise à caractériser la niche trophique du Fou de Bassan dans la colonie du Rouzic afin d’éclairer les interactions trophiques et les dynamiques écologiques marines. En combinant l’analyse du régime alimentaire et l’approche isotopique des acides aminés, il permettra de déterminer précisément la position trophique de l’espèce et l’origine de ses ressources alimentaires. Jusqu’en 2017, le maquereau était la proie principale, mais entre 2018 et 2020, une baisse de ses stocks a conduit à un recours accru à l’orphie et aux rejets de pêche, altérant la qualité nutritionnelle.

L’objectif de ce projet est de renforcer les compétences du laboratoire en biologie moléculaire environnementale. Nous ambitionnons de construire des bases de référence moléculaires pour les habitats aquatiques de surface en Afrique du Sud, en Bolivie, en France et, potentiellement, en Australie. Pour cela, nous souhaitons acquérir l’expertise technique nécessaire au sein du laboratoire situé au 3ᵉ étage du 43 rue Cuvier, au MNHN Paris,  afin de réaliser certains séquençages directement sur place.