Evolution à long terme des communautés phytoplanctoniques et de leur résilience en réponse aux pressions environnementales et anthropiques
Face à l’altération globale des écosystèmes côtiers sous l’effet des pressions anthropiques et climatiques il est essentiel de diagnostiquer l’état de santé des milieux marins. Pour faciliter le suivi de l’état des écosystèmes, scientifiques et gestionnaires se tournent fréquemment vers des métriques et indices synthétiques de biodiversité. Malgré leur large utilisation, aucun indice de diversité unique ne permet de capturer toutes les dimensions de la biodiversité et une approche combinée, utilisant plusieurs indices, est souvent recommandée. De plus, l’utilisation de certains indices et leur pertinence peuvent être modulés en fonction du compartiment et de l’écosystème étudié, de la résolution temporelle et spatiale du suivi, ainsi que du traitement méthodologique appliqué aux séries temporelles. En outre, ces indicateurs traduisent majoritairement l’assemblage, la structure de la communauté davantage que son fonctionnement écologique. Historiquement, les facteurs abiotiques ont été considérés comme les plus importants pour comprendre la structuration des communautés planctoniques et leurs réponses aux différentes pressions. Depuis quelques années de nombreuses études mettent en lumière le rôle majeur et sous-évalué des interactions biotiques.
L’objectif de ma thèse sera de déterminer comment la résilience des communautés phytoplanctoniques aux pressions environnementales peut-elle être évaluée à partir de séries temporelles de données, en intégrant les dynamiques de diversité et les interactions biotiques.
Cette question centrale soulève plusieurs verrous scientifiques :
La sélection et la pertinence des indicateurs de diversité dans un contexte de surveillance écologique.
L’intégration de dimensions fonctionnelles et interactionnelles au-delà des métriques classiques.
L’évaluation de la résilience écologique à travers des approches innovantes, notamment les réseaux d’associations et leur réponse aux perturbations.
Ma thèse se déroule dans le cadre du projet INDIBIO « Indicateurs et Biorégionalisation – Développements méthodologiques en appui à la DCSMM Habitats pélagiques », financé par l’OFB.