Léo MAUCOURT
Identification du répertoire vocal et détermination des liens sociaux de trois espèces de tortues marines menacées : de nouveaux outils pour améliorer le suivi et la conservation des populations
La production vocale aquatique chez les tortues marines n’avait jamais été référencée. Une étude préliminaire sur les tortues vertes nous a permis de mettre en évidence une production vocale aquatique et donc la possibilité d’une communication acoustique sous-marine chez cette espèce. Cette découverte ouvre de grandes perspectives pour l’étude des interactions sociales chez les différentes espèces de tortues marines.
Aujourd’hui, 6 espèces de tortues marines sont classées sur la liste rouge de l’IUCN (https://www.iucnredlist.org). Afin de lutter contre le déclin des populations des tortues marines et assurer une protection effective de ces espèces, il est nécessaire d’améliorer nos connaissances sur leur écologie, et plus particulièrement sur les zones d’activités vitales des tortues. Ces zones incluent à la fois les plages de pontes fortement exposées au dérangement lié aux activités humaines (tourisme, loisirs), mais également les sites d’alimentation et de repos où domine l’activité de pêche impliquant des captures accidentelles.
Ce doctorat a donc pour objectifs (1) d’identifier et analyser les sons produits par 3 espèces de tortues marines : Chelonia mydas, Eretmochelys imbricata et Dermochelys coriacea ; (2) de déterminer les liens sociaux de ces espèces en observant les contextes de production des sons ; (3) de créer des coefficients de dérangement afin de cartographier les zones sensibles utilisées par les tortues les plus urgentes à protéger ; (4) d’utiliser les sons d’alerte afin de limiter les captures accidentelles dans les filets de pêche.