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Marion VIAL
Développement d’un consortium normalisé de biosalissures en milieu marin.
Dans un contexte d’expansion de la conquête des océans et de l’utilisation des ressources marines dans le cadre de l’économie bleue, les structures maritimes se font de plus en plus nombreuses. En contact avec le milieu marin, ces structures sont soumises au développement de biosalissures, une accumulation de micro et macro-organismes qui sont responsables de nombreux problèmes. Ces problèmes sont d’ordre financier et environnemental. En effet, l’accumulation de matière organique sur les structures va impacter la consommation énergétique de celles-ci (notamment des navires et sous-marins) et les opérations de maintenance, très couteuses, afin d’éviter la bio détérioration des structures. C’est un gouffre financier déjà remarqué par la marine aux Etats-Unis depuis le début du siècle. Le second problème est environnemental, en effet, les matériaux sont colonisés dans certains cas par des espèces invasives. Les navires, en voyageant, peuvent transporter dans différentes masses d’eau des espèces qui n’étaient pas présentes dans le milieu, et qui peuvent conduire à une catastrophe écologique, reproduisant les invasions bien connues liées aux eaux de ballastes (Cténophore Beroe en Méditerranée). L’autre aspect du problème environnemental du biofouling est lié à la pollution. De nombreuses méthodes existent afin de limiter la bio colonisation des matériaux, le plus souvent utilisant des revêtements antifouling à base de cuivre ou d’argent, mais aussi des biocides. Ces molécules sont relâchées dans l’environnement et peuvent avoir un impact important sur le développement, la reproduction ou encore le cycle de vie complet d’espèces marines.
C’est à la suite de ces études que le projet BIOSTEM a été pensé. Mon projet de thèse, qui s’inscrit dans ce projet mené par la société CORRODYS, a un but économique et industriel, mais aussi environnemental. L’objectif principal de ces travaux est de développer un consortium de biosalissures normalisé en milieu marin afin de pouvoir tester préalablement des matériaux antifouling afin de vérifier leur efficacité et à terme leur toxicité. Ce consortium sera pensé afin de présenter les espèces colonisatrices communes que l’on retrouve dans toutes les masses d’eau, afin que l’on puisse tester des matériaux en modélisant la réponse de l’environnement quel que soit l’endroit géographique de l’immersion. Ce projet sera divisé en trois axes :
- Caractérisation des milieux et identification des espèces bio colonisatrices de revêtements utilisés dans le milieu naval dans différents ports de la Manche,
- Isolation et culture d’organismes représentatifs des biosalissures pour recréer en laboratoire un consortium,
- Sélection du consortium et test de matériaux
L’objectif final de la thèse sera de pouvoir proposer aux industriels souhaitant tester leurs revêtements antifouling grâce à un mésocosme fonctionnel présentant des espèces bio colonisatrices allant du micro au macro-organismes, qui puisse permettre de simuler l’impact de l’environnement marin sur le revêtement et vice et versa.
Mots clés : consortium normalisé ; biosalissures marines ; revêtement anti-fouling
Enseignements en microbiologie à Intechmer- Conservatoire National des Arts et Métiers, Formations Cadre technique génie de l'environnement marin et Cadre technique production et valorisation des ressources marines
Participation à Chercheur-Chercheuse 2023
Participation à la Fête de la Science 2023 à Cherbourg en Cotentin