Ecologie et écophysiologie des espèces du genre Pseudo-nitzschia

Résumé

Certaines espèces du genre Pseudo-nitzschia produisent une neurotoxine amnésiante appelé acide domoïque (AD). Après bioaccumulation dans les réseaux trophiques marins, cette toxine est responsable d’intoxications amnésiantes chez l’humain suite à la consommation de mollusques contaminés (syndrome ASP pour Amnesic Shellfish Poisonning). Les évènements ASP sont à l'origine de graves problèmes sanitaires et socioéconomiques. Plusieurs efflorescences toxiques de Pseudo-nitzschia ont été observées en Baie de Seine depuis 2004 provoquant à plusieurs reprises la fermeture de la pêche à la Coquille Saint Jacques. Cette thèse avait pour but d’étudier l’écologie et l’écophysiologie des espèces de Pseudo-nitzschia potentiellement responsables de ces évènements ASP en Baie de Seine. Afin d'étudier la dynamique de population des espèces de Pseudo-nitzschia présentes en Baie de Seine, une étude in situ sur deux années (2012-2013) a été réalisée au large de Luc-sur-Mer. En complément de l'étude des populations naturelles, des études en laboratoire ont été menées sur l’écophysiologie et le cycle de vie des espèces de Pseudo-nitzschia. L'influence de la température et de la lumière a été étudiée sur la physiologie et la toxicité P. Australis et sur l'induction de la reproduction sexuée de P. Pungens et P. Fraudulenta. Cette thèse permet de mieux comprendre le déterminisme environnemental des efflorescences des espèces de Pseudo-nitzschia en Baie de Seine et d’améliorer nos connaissances sur la physiologie et le cycle de vie de ces espèces. Les résultats soulignent l'importance de la variabilité spécifique au sein du genre Pseudo-nitzschia tant du point vue écologique que physiologique.

Mots-clés : Phytoplancton marin, Algues marines, Écologie de la zone subtidale, Biologie des populations, Maladies de l'environnement, Diatomées -- Reproduction, Diversité des espèces.

Auteur

THOREL Maxine

Année de soutenance
2014
Equipe
ECOFUNC