Feeding ecology of two deep-sea skates bycaught on demersal longlines off Kerguelen Islands, Southern Indian Ocean
Feeding ecology of two deep-sea skates bycaught on demersal longlines off Kerguelen Islands, Southern Indian Ocean
Faure J., Gasco N., Bonillo C., Munaron J.M., Cherel Y., Péron C. Feeding ecology of two deep-sea skates bycaught on demersal longlines off Kerguelen Islands, Southern Indian Ocean. Deep-sea Research I. 194,103980.
Les élasmobranches, et en particulier les raies, sont communément capturées dans les pêcheries comme prises ciblées ou non ciblées. Leurs traits d’histoire de vie les rendent particulièrement sensibles à une mortalité élevée, surtout chez les espèces des milieux profonds. La connaissance de leur écologie est essentielle pour assurer une conservation efficace, en particulier leur régime alimentaire pour comprendre les relations trophiques dans l’écosystème. Cette étude présente la première description de la composition en proies et de la position trophique de deux espèces de raies (Bathyraja eatonii and B. irrasa) capturées comme prises accessoires dans la pêcherie à la légine australe (Dissostichus eleginoides) à Kerguelen. Les contenus stomacaux et les analyses isotopiques ont été réalisées sur les deux espèces en fonction de leur sexe et de leur stade de maturité. Des analyses génétiques ont été effectuées sur des proies trouvées dans les estomacs pour identifier ou confirmer leur identification. Les deux espèces sont des prédateurs généralistes avec des valeurs de δ15N élevées. La valeur de δ15N plus élevée de B. irrasa montre une position trophique plus haute que B. eatonii. Le régime alimentaire de B. eatonii est principalement composé de poissons, de crustacés pélagiques et de calmar, alors que B. irrasa se nourrit plutôt de crustacés benthiques, de poissons et d’annélides. Bien que le sexe n’ait aucun effet sur son écologie alimentaire, le stade de maturité influence la composition en proie de B. irrasa. Les annélides et les isopodes sont dominant dans les estomacs des individus immatures alors que les matures se nourrissent principalement de décapodes et de poissons. Nos résultats montrent une grande diversité de proies pour ces deux prédateurs (>57 espèces). Comprendre l’écologie alimentaire et les relations interspécifiques est crucial pour une meilleure compréhension des impacts associés à l’exploitation des prédateurs dans les écosystèmes subantarctiques.
Contact BOREA : Johanna Faure, johanna.faure@mnhn.fr