First isolation of Francisella halioticida strains from blue mussel (Mytilus edulis) in Normandy, France

First isolation of Francisella halioticida strains from blue mussel (Mytilus edulis) in Normandy, France

Bouras, H., Quesnelle, Y., Barozet, A., Goux, D., Blin, J. L., Savary, M., Zatylny-Gaudin, C., & Houssin, M. (2023). First isolation of Francisella halioticida strains from blue mussel (Mytilus edulis) in Normandy, France. Journal of invertebrate pathology. 10.1016/j.jip.2023.107950

Des forts évènements de mortalités affectant les moules bleues Mytilus edulis sont observés en France depuis 2014. L'ADN de la bactérie Francisella halioticida, reconnue comme pathogène de l'ormeau géant (Haliotis gigantea) et du pétoncle Yesso (Mizuhopecten yessoensis) a été détectée récemment dans des moules provenant de sites présentant des mortalités. L'isolement de cette bactérie a été realisé à partir d'individus collectés lors d'événements de mortalité. L'identification a été réalisée par séquençage du gène ARNr 16S, PCR temps réel spécifique et MALDI-ToF à l'aide de spectres produits à partir de la souche 8472-13A isolée de pétoncles infectés au Canada. Cinq isolats ont été identifiés comme F. halioticida par PCR spécifique en temps réel et séquençage de l'ARNr 16S. L’analyse MALDI-ToF a permis l'identification directe de quatre isolats (FR22a,b,c,d) qui avaient 100% d'identité sur le gène ARNr 16S avec les souches connues. En revanche, un isolat (FR21) n'a pas été reconnu par MALDI-ToF et présentait 99,9% d'identité sur le gène ARNr 16S. Les isolats FR22 ont montré une croissance difficile et nécessitaient une optimisation des milieux, ce qui n'était pas le cas avec l'isolat FR21. Pour ces raisons, il a été émis l'hypothèse que deux souches types sont présentes sur les côtes françaises, nommées FR21 et FR22. L'isolat FR21 a été sélectionné pour une analyse phénotypique (courbe de croissance, caractéristiques biochimiques, microscopie électronique), une analyse phylogénétique et une infection expérimentale. Cet isolat a montré des différences distinctes par rapport aux souches publiées de F. halioticida, tant au niveau phénotypique que génotypique. Des infections expérimentales de moules adultes ont entraîné 36 % de mortalité en 23 jours après l'injection intramusculaire de 3 × 107 UFC, tandis qu'une dose plus faible (3 × 103 UFC) n'a pas entraîné de mortalité significative. Dans le cadre de cette étude, la souche FR21 n'était pas virulente vis-à-vis des moules adultes.

Contact BOREA : Hélène Bouras, helene.bouras@unicaen.fr

Portrait de Hélène BOURAS
Hélène BOURAS
UCN Caen
Doctorante
PHYPAQ, RECAP
Université Caen Normandie (UCN)
Publié le 01 sep 2023
Mis à jour le 01 oct 2023