Impact of environmental conditions on English Channel long-finned squid (Loligo spp.) recruitment strength and spatial location
Impact of environmental conditions on English Channel long-finned squid (Loligo spp.) recruitment strength and spatial location
Marcout, A., Foucher, E., Pierce, G. J., & Robin, J. P. (2024). Impact of environmental conditions on English Channel long-finned squid (Loligo spp.) recruitment strength and spatial location. Frontiers in Marine Science, 11, 1433071.
La Manche présente les débarquements de calmars loliginidés les plus importants de l'Atlantique nord-est, faisant de cette ressource l'une des plus précieuses pour les pêcheries démersales locales. Cette pêcherie cible principalement deux espèces à courte durée de vie: Loligo forbesii et L. vulgaris, qui, bien que similaires en apparence (et souvent non différenciés par les pêcheurs), diffèrent par le timing de leur cycle de vie: le pic de recrutement de L. forbesii se produit en juillet, tandis que celui de L. vulgaris a lieu en novembre.
L'abondance et la répartition de ces céphalopodes sont fortement influencées par des conditions environnementales favorables qui sont essentielles à leur croissance, leur reproduction et à un recrutement efficace. Cette étude a donc examiné l'influence de diverses variables environnementales (température de fond, salinité, vitesse du courant, concentrations en phosphates et en chlorophylle) sur la biomasse au moment du recrutement, respectivement en juillet pour L. forbesii et en novembre pour L. vulgaris. Les données environnementales ont été obtenues via le service Copernicus, tandis que les données de captures commerciales proviennent des chalutiers de fond français sur une période de 2000 à 2021.
Afin de modéliser les relations non linéaires entre les descripteurs environnementaux et la réponse biologique, des Modèles Additifs Généralisés (GAM) ont été utilisés. Des modèles spécifiques ont ainsi été développés pour prédire les indices de biomasse de L. vulgaris et L. forbesii durant leurs périodes de recrutement respectives. Ces modèles expliquent une proportion significative des variations des indices de biomasse (65,8 % pour L. forbesii et 56,7 % pour L. vulgaris), ce qui suggère leur potentiel pour prévoir l'abondance et la distribution spatiale de ces ressources. De telles prévisions sont des outils précieux pour les gestionnaires de pêches, en particulier dans le cadre d'une gestion en temps réel des stocks qui est crucial pour les espèces à cycle de vie court. La mise en œuvre de ces modèles peu avant le début de la saison de pêche permettrait une gestion proactive et adaptée, répondant aux besoins immédiats des pêcheries.
Contact : Anna Marcout, anna.marcout@unicaen.fr