CompRep3

Période
2023
Equipe(s)
PHYPAQ
Type de financement
Intra-unité
Collaboration scientifique
Afrique

Membres impliqués

Comportement Reproducteur d’Heterotis niloticus analysé par télémétrie ultrasonique

Description

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la domestication d’une espèce de poisson téléostéen ostéoglossiforme, Heterotis niloticus, en déterminant les caractéristiques de son activité reproductrice en milieu expérimental en corrélation avec des comportements spécifiques, notamment les interactions mâle-femelle, déterminés par télémétrie acoustique. Ce projet s’inscrit également dans la mise en place d’une collaboration durable entre le laboratoire BOREA et l’École Supérieure d’Agronomie (ESA) de Yamoussoukro. L’objectif principal de cette collaboration en termes de recherche ciblée étant de contribuer à la mise en place d’une pisciculture durable. En parallèle nous intervenons aussi en participant à la formation d’étudiants dans le cadre du volet « pisciculture » des enseignements dispensés à l’ESA. Une première approche de cette thématique a été tentée précédemment sur l’espèce sœur amazonienne Arapaima gigas, et a permis de valider l’utilisation de la télémétrie acoustique comme outil pour le suivi des interactions mâle-femelle durant plusieurs mois consécutifs (Nunez et al., 2018). Les travaux sur Heterotis ont débuté au sein de l’équipe en 2016 avec la Thèse de Doctorat de Daniel Koua, soutenue en 2019 à l’Université de Caen, qui a permis d’aborder la reproduction d’Heterotis avec la mise au point d’un système de sexage basé sur la présence de vitellogénine chez la femelle (Koua et al., 2022) et également sous l’angle neuro-endocrinologique et protéomique (Koua et al., 2020). L’objectif du présent travail est de pouvoir développer les connaissancessur le comportement reproducteur de l’Heterotis en utilisant la télémétrie ultrasonique comme technique de positionnement précis des individus dans l’espace et dans le temps. Pour cela un réseau de 5 d’hydrophones, précédemment acquis grâce à un financement local C2D, a été placé dans 1 étang expérimental d’environ 1000 m2 . Un précédent séjour (mission d’un mois en 2022) nous a permis de tester l’efficacité de cette configuration des hydrophones. Les observations préliminaires nous ont permis de vérifier que le système avec 5 émetteurs par étang donne une bonne précision de localisation (Figure 1 A,B). Celle-ci n’a pu être calculée que pour deux individus en raison de la perte des signaux des 8 autres émetteurs dont les batteries intégrées et non remplaçables se sont complètement déchargées depuis leur acquisition. Nous avons également pu déterminer que la présence de végétation aquatique (notamment les nénuphars) atténuait fortement les signaux, en particulier les signaux de synchronisation des hydrophones (sync. table), ce qui empêchait le calcul des positions des individus malgré les détections des émetteurs par les hydrophones.

Partenaires

KOUA Daniel (Côte d’Ivoire), EC ESA Côte d'Ivoire