Évaluation de l’utilisation de l’habitat et de la connectivité des peuplements de poissons à de multiples échelles spatiales et implications pour le développement des parcs éoliens offshores
Le développement des parcs éoliens offshores (OWF) est aujourd’hui en plein essor notamment en Europe. Ces infrastructures amènent à la modification de l’habitat au sein de des écosystèmes marins et de ce fait un impact potentiel sur les communautés biologiques. Des premiers travaux ont pu montrer que ces OWF agissaient comme des récifs artificiels pour certaines communautés ichtyologiques avec des espèces présentant une forte résidence pour ces milieux. Cependant, les études réalisées sont limitées à quelques espèces d’intérêt commercial et sur une durée relativement courte. De plus, les câbles électriques sous-marins au sein des OWF génèrent des champs électromagnétiques (CEM) qui peuvent affecter le comportement d’espèces électro- et magnéto-sensibles. La forte croissance de l’éolien offshore risque d’amplifier ces effets mais les informations existantes sur leurs conséquences sur les communautés ichtyologiques restent aujourd’hui encore limitées. Ce projet vise à répondre à cette lacune et à identifier et évaluer les effets des parcs éoliens en mer et leur raccordement sur les peuplements de poissons. Cette thèse répondra notamment à 4 questions spécifiques par l’utilisation de la télémétrie acoustique : (1) comment les espèces électro- et magnétosensibles réagissent-elles aux champs électromagnétiques ? (2) Quels sont les habitudes d’occupation des espèces à haute valeur de conservation ou commerciales au sein des parcs ? (3) Quel est le degré de connectivité entre les OWF et les autres habitats marins par ces espèces et font-elles preuve d’une fidélité pluriannuelle ? (4) Comment les conditions environnementales influencent-elles ces tendances ?