SEELURE

Période
2024 - 2026
Equipe(s)
BIOPAC
Type de financement
Européen
Collaboration scientifique
France
Contact(s)

Etude de la prédation de l’anguille européenne (Anguilla anguilla) par le silure glane (Silurus glanis) dans un marais de l’Erdre

Description
Le projet « Seelure » est un projet collaboratif, associant des scientifiques (Muséum National d’Histoire Naturelle et Université de Rennes 1) et des pêcheurs professionnels (Association Agréée des Pêcheurs Professionnels en Eau Douce de Loire Atlantique). Ce projet se déroulera sur un marais de l’Erdre en Loire-Atlantique. Il pourrait permettre d’obtenir des données fiables sur les relations entre les anguilles européennes (espèce halieutique exploitée, en danger critique selon l’IUCN mais non protégée) et un super-prédateur nouvellement arrivé sur de nombreux bassins versants français : le silure glane. Sa prédation sur les anguilles a déjà été étudiée, mais principalement au stade argenté. En rivière et sur la phase de croissance, appelée « anguille jaune », la prédation a longtemps été considérée comme négligeable, en raison de l’écologie de cette espèce. Cependant, depuis l’arrivée, parfois invasive, du silure glane Silurus glanis dans de nombreuses rivières d’Europe de l’Ouest, cette hypothèse devrait être à nouveau vérifiée car le silure est un prédateur potentiel des anguilles (Copp et al., 2009; Guillerault et al., 2017). De plus, la propagation du silure est susceptible de se poursuivre en raison d'introductions volontaires, associées à l'extension naturelle de l'aire de répartition du silure liée au changement climatique (Cucherousset et al., 2018). Ainsi, afin d’évaluer au mieux les stocks d’anguilles et la dynamique de population de cette espèce, il apparait vraiment important d’évaluer et de prendre en compte cette éventuelle pression de prédation. Celle-ci pourrait s’exercer sur tous les stades de développement de l’anguille européenne. En 2021, une étude a donné la priorité à la phase argentée car elle concerne les futurs géniteurs au début de leur migration génésique, et donc l’impact sur le succès reproducteur est direct et facilement appréhendable (étude GlanisPoMi, Muséum National d’Histoire Naturelle, en cours de publication). Cette étude n’a pas mis en évidence une prédation des silures sur les anguilles argentées. En revanche, dans cette même étude, des anguilles de plus petites tailles (anguilles jaunes) ont été trouvées dans les contenus stomacaux des silures. Il apparait donc judicieux d’étudier à présent une éventuelle prédation des anguilles jaunes par les silures glanes. 

Financeur : France AgriMer - FEAMPA

Coordinateur du projet : Thomas Trancart, MNHN Dinard, thomas.trancart@mnhn.fr

Contact BOREA du projet : Carl Possémé, MNHN Dinard, carl.posseme@mnhn.fr
Partenaires

Association Agréée des Pêcheurs Professionnels en Eau Douce de Loire Atlantique (AAPPED 44)