CLIMARES

Au cours du XXI^ème siècle, l'Atlantique Nord-Est pourrait être profondément affecté par le changement climatique qui tendrait à accélérer le déplacement biogéographique des poissons d'eau chaude et accentuer le déclin des espèces d'eau froide qui ne pourront pas se déplacer dans des environnements thermiques adaptés. Les stocks d'espèces marines exploitées pourraient donc être considérablement modifiés. À l'inverse, d'autres espèces (e.g., les espèces non indigènes, parfois « invasives ») pourraient étendre leur aire de répartition si la température augmente. En résulterait alors de nouvelles opportunités commerciales.

En dépit de l'importance des écosystèmes marins de l'Atlantique Nord-Est, les conséquences écologiques et économiques de ces modifications des communautés restent floues. Si les modèles et les scénarios écologiques peuvent constituer un moyen efficace d'aborder les relations entre la nature, les avantages de la nature pour l'homme et la qualité de vie, ces approches prédictives sont toujours sujettes à caution en raison des différentes sources d'incertitudes.

Le projet CLIMARES est destiné à améliorer nos estimations des effets du changement climatique sur les ressources marines exploitées afin de tendre vers une gestion rationnelle des stocks et atténuer les impacts socio-économiques des changements globaux. Le projet se décline autour de 3 grands objectifs :

Objectif 1. Projeter la redistribution des principales ressources marines exploitées en Atlantique Nord-Est au cours du XXI^ème siècle, en mettant l'accent sur l’intégration et la quantification des différentes sources d’incertitudes. Un intérêt particulier sera accordé à considérer l’influence des interactions biotiques.

Objectif 2. Évaluer les conséquences économiques de la redistribution attendue des ressources marines exploitées en Atlantique Nord-Est en conséquence du changement climatique.

Objectif 3. Proposer des scénarios de planification spatiale en lien avec la redistribution attendue des ressources marines exploitées en Atlantique Nord-Est, et estimer la résilience des stratégies de conservation existantes dans le but final de fournir des scénarios de gestion durable.