ComSaccu

A gauche, électronographie de larve nauplius de Sacculina carcini (© F. Trédez). A droite, représentation du parasite Sacculina carcini adulte et de son hôte, Carcinus maenas (Haeckel 1904)
Période
2019
Equipe(s)
BIOPAC
PHYPAQ
Type de financement
Intra-unité
Contact(s)

Etude de la communication chimique entre le crabe (C. maenas) et la sacculine (S. carcini) par une approche peptidomique / protéomique comparée de l'hémolymphe de crabes sacculinés versus non sacculinés

Description

La sacculine (Sacculina carcini) est un parasite du crabe vert (Carcinus maenas) qui est connu pour communiquer avec son hôte afin de modifier sa physiologie au profit du parasite installé. Giard (1886) a montré que la sacculine féminise son hôte mais sans identifier les mécanismes mis en jeu. Rubiliani (1985) a par ailleurs observé que la mue de l’hôte est aussi complètement inhibée via des molécules chimiques circulantes. Il a été aussi montré que la molécule circulante détruit en grande partie la glande de mue et donc bloque sa fonction hormonale. L’ensemble de ces modifications physiologiques sont des phénomènes biologiques remarquables encore très mal connus.

Nous proposons d’étudier les mécanismes de communications hôte/parasite en ciblant en particulier l’hémolymphe du crabe, vecteur probable de cette communication chimique. Notre stratégie repose sur la comparaison des peptidomes/protéomes circulants du crabe sacculiné versus non sacculiné et de tenter les crabes désacculinés. Le différentiel devrait nous permettre d'accéder aux molécules de communication exprimées et libérées dans l'hémolymphe du crabe hôte et sa sacculine parasite.

Par le séquençage en RNAseq de l’externa de 5 individus de l’espèce Sacculina carcini, nous avons obtenu un transcriptome global assemblé et filtré par la plateforme ABiMs de la station biologique de Roscoff (Erwan Corre). L’annotation de ce transcriptome nous permettra par une approche in silico d’une part d’identifier des régulateurs hormonaux propres au parasite et de les confronter structuralement à ceux exprimés par l’hôte, et d’autre part de détecter toute protéine ou peptide du parasite circulant dans l’hémolymphe de l’hôte.