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Echantillonnage et partage : les gobies amphidromes des rivières de Mohéli (Archipel des Comores), maillon manquant de la compréhension de la dynamique des populations à l’échelle du Sud-Ouest de l’Océan Indien et vecteur de lien avec les chercheurs Comoriens dans un contexte de partage de connaissance

La biodiversité faunistique des rivières des îles tropicales repose sur les espèces au cycle de vie amphidromes. Dans le sud-ouest de l’Océan Indien, le gobie Sicyopterus lagocephalus peuple les rivières des îles des Comores et des Mascareignes où il vit en sympatrie avec les gobies endémiques Cotylopus rubripinnis aux Comores. Des échantillonnages effectués depuis août 2019 à Mayotte ont révélé une diminution préoccupante des abondances de ces gobies. Or, les populations comoriennes de ces gobies sont alimentées essentiellement par auto-recrutement comme l’a révélé une étude de modélisation des trajectoires de migration. Il est urgent de vérifier si les gobies peuplent toujours les rivières de l’île de Mohéli, proche de Mayotte, et d’étudier les traits d’histoire de vie de ces gobies, afin d’enrichir la base de données établie d’après l’étude des post-larves collectées à la Réunion, et de mener des comparaisons entre ces localités. Les « inputs » du modèle de dispersion larvaire seront aussi complétés par ces données.

En parallèle, un transfert de connaissances et de compétences est envisagé avec le CNDRS des Comores, qui participera à l’étude. Une exposition temporaire sur les organismes diadromes sera organisée dans le musée national des Comores, à la rénovation duquel le MNHN participe. Une sensibilisation des comoriens aux particularités des gobies sera organisée en ciblant dans un 1er temps les enfants, via des interventions en milieu scolaire.