MigGoby

Ile de Choiseul Salomon - P. Keith
Période
2019
Equipe(s)
BIOPAC
Type de financement
Intra-unité
Contact(s)

Membres impliqués

A la recherche des routes de migration d’un gobie amphidrome, par une approche de biogéochimie et de modélisation hydrodynamique : dispersion, recrutement et management

Description

Les rivières tropicales des îles volcaniques sont peuplées essentiellement d’espèces amphidromes, dont le cycle de vie se déroule en partie en rivière (stades juvénile et adulte) et en partie en mer (stade larvaire). Parmi ces espèces amphidromes peuplant les rivières insulaires de l’Ouest de l’Océan Indien, le gobie Sicyopterus lagocephalus est caractérisé par un stade post-larvaire qui colonise les rivières des Mascareignes et des Comores après plusieurs mois de dispersion océanique.
Le projet MigGoby vise à appréhender la variabilité spatio-temporelle du recrutement de S. lagocephalus aux embouchures des rivières de la Réunion, Maurice et Mayotte, rivières qui seront sélectionnées en fonction de leur localisation sous le vent et au vent, mais aussi à l’interface entre ces 2 faciès.
Les post-larves seront échantillonnées au cours des deux saisons tropicales. La variabilité du recrutement sera mesurée à travers la comparaison de l’âge des post-larves, lui-même déterminé par otolithométrie. Ces informations biologiques, couplées à la localisation des rivières échantillonnées, seront implémentées dans un modèle hydrodynamique, ce qui permettra de déterminer les trajectoires de migration probables des larves au cours de leur dispersion marine. L’objectif ultime est de comprendre les mécanismes d’échange larvaire entre les îles. En parallèle, la composition en éléments traces des rivières étudiées sera déterminée, afin de mettre en évidence une signature caractéristique des rivières, permettant de les distinguer, au moins à l’échelle des archipels. Sachant que le nucleus de l’otolithe se forme dès l’œuf, il est probable qu’il incorpore les éléments caractéristiques de sa rivière d’origine. L’utilisation du laser NanoSims permettra de révéler la composition fine du nucleus. L’origine des post-larves sera ainsi élucidée.

Partenaires
  • POUS Stéphane, Equipe PEPS, UMR LOCEAN, MC MNHN, Responsable de l’axe modélisation de la dispersion larvaire
  • VALADE Pierre, Bureau d’étude OceaConsult, Ingénieur, Collecte des post-larves à l’embouchure des rivières mahoraises
  • BONNIER Julien, Office de l’eau Réunion, Ingénieur hydrologue, chef de service, Collaborateur sur La Réunion, suivi des ressources en eau (débits des rivières et qualité de l’eau), prélèvements d’eau et échantillonnage