Soutenance de thèse : Auriane Jones : " Effect of an engineer species on the diversity and functioning of benthic communities : the Sabellaria Alveolata reef habitat "

14 déc 2017

Soutenance de thèse de doctorat en écologie marine de Auriane Jones, co-encadrée par Jérôme Fournier et Stanislas Dubois (Ifremer).

Effect of an engineer species on the diversity and functioning of benthic communities : the Sabellaria Alveolata reef habitat/Effet d’une espèce ingénieur sur la diversité et le fonctionnement des communautés benthiques : l’habitat récifal à Sabellaria alveolata

Le 14 décembre 2017

à Brest, dans le cadre de École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) , en partenariat avec DYNECO/LEBCO Laboratoire Ecologie Benthique Côtière (Ifremer) (laboratoire) et l'UMR BOREA

Le président du jury était Frédéric Jean.
Le jury était composé de Stanislas Dubois, Jérôme Fournier, Frédéric Jean, Erik Bonsdorff, Sébastien Lefebvre, Ruth Callaway, Pierre-Guy Sauriau.
Les rapporteurs étaient Erik Bonsdorff, Sébastien Lefebvre.

Résumé :

A travers le monde, les zones côtières abritent une grande diversité d’ingénieurs de l’écosystème accomplissant des fonctions clés comme le recyclage de la matière organique et des nutriments. Les habitats résultants de l’activité biologique de ces espèces sont exposés à de nombreuses perturbations comme la surpêche, le piétinement ou via l’aménagement des côtes. Dans ce contexte, il est urgent de comprendre le fonctionnement de ces habitats ingénieurés et comment ils sont affectés par des perturbations croissantes. Pendant ma thèse, j’ai utilisé l’habitat récifal construit par le polychète grégaire tubicole Sabellaria alveolata comme cas d’étude. Tout d’abord, les changements environnementaux et biotiques associés à la mise en place d’un récif à S. alveolata et à sa perturbation croissante ont été évalué, se concentrant sur les paramètres du sédiment (e.g. granulométrie, contenu en matière organique) ainsi que la diversité taxonomique et les assemblages d’espèces. De manière similaire, le troisième article se penche sur le fonctionnement trophique de la communauté récifale et d’une communauté contrôle afin de comprendre les effets de la mise en place de l’espèce ingénieur sur les transferts de carbone, s’intéressant successivement à l’ensemble de la communauté des consommateurs, aux consommateurs primaires et à l’importance des sources de nourriture autochtones (microphytobenthos et Ulva sp.) vs allochtone (phytoplancton). Dans cette partie, j’ai utilisé les isotopes stables du carbone et de l’azote ainsi que différentes approches analytiques telles que des mesures de la niche isotopique et des modèles de mélange. L’article 2 a pour but de comprendre les interactions entre complexité de l’habitat récifal, hétérogénéité des sources de nourriture autochtones et échelles spatiales dans l’explication des variations du rapport isotopique du carbone de S. alveolata et d’un suspensivore associée. Dans les deux derniers chapitres, j’ai traité la question du fonctionnement de l’habitat ingénieuré de manière directe, en utilisant des incubations de carottes benthiques pour mesurer des flux biogéochimiques (e.g. demande en oxygène), ou indirecte, en utilisant des indices de diversité fonctionnelle et isotopique intégratifs. Cette dernière partie révèle l’existence d’un optimum de densité de S. alveolata, utilisée comme proxy des perturbations, où la niche trophique et le fonctionnement biogéochimique du récif sont tous les deux maximaux.