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- Aurélie JEANTET
Aurélie JEANTET
Les endoparasites peuvent-ils contribuer à « détoxifier » leurs hôtes ? Effets des métaux traces chez les parasites du pigeon des villes.
Ces dernières décennies, les activités anthropiques ont généré une forte pollution chimique. On observe par exemple une pollution aux éléments traces métalliques, qui sont des éléments présents naturellement en faible quantité dans l’environnement, mais dont la concentration peut être augmentée par certaines activités anthropiques. Les concentrations en éléments traces métalliques diffèrent donc selon le degré d’urbanisation du milieu que l’on considère. En milieu urbain, on trouve ces métaux en concentrations particulièrement élevées, qui impactent souvent négativement les organismes vivants dans ces milieux. Ces effets négatifs sur les organismes ont été beaucoup étudiés, mais on en sait peu sur l’effet de ces métaux sur les interactions écologiques, telles que le parasitisme. Néanmoins, il a été démontré que certains parasites sont capables d’accumuler les polluants dans leurs tissus, ce qui permettrait une « détoxification » de leurs hôtes. Ces parasites auraient alors un effet positif sur leurs hôtes en milieu pollué, en réduisant les taux de métaux traces dans leurs hôtes.
Ce projet vise donc à comprendre si la présence des métaux traces dans l’environnement peut impacter une interaction hôte-parasite. Nous testerons cette hypothèse chez le pigeon biset (Columba livia), très présent en milieu urbain et chez qui on observe une grande diversité de parasites. Le premier axe visera à déterminer s’il est plus avantageux pour l’hôte, en terme de valeur sélective, d’être parasité lorsqu’il vit en milieu pollué. Le deuxième axe sera de tester si les parasites accumulent les polluants dans leurs tissus, ce qui permettrait une détoxification de leurs hôtes. Enfin, le troisième axe sera de vérifier s’il existe un effet négatif direct des polluants sur les parasites, qui seraient alors moins néfastes pour leurs hôtes .