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Bérénice BICHON
Etude comparée des fonctions du système neurosécréteur caudal chez la roussette et le poisson-zèbre
Le complexe hypothalamo-hypophysaire est le système neuroendocrinien le plus connu chez les vertébrés. Chez les poissons, un second système neuroendocrinien a été mis en évidence, appelé système neurosécréteur caudal, en raison de sa position à l’extrémité caudale de la moelle épinière. Comme le complexe hypothalamo-hypophysaire, le système neurosécréteur caudal se compose de deux éléments : une petite population de neurones sécréteurs appelés cellules de Dahlgren, ainsi qu’une expansion ventrale du tissu nerveux fortement vascularisée appelée l’urophyse (ce qui signifie littéralement « hypophyse caudale »), vers laquelle les cellules de Dahlgren projettent leurs axones et libèrent des hormones appelées urotensines. Bien que ces hormones soient connues pour exercer diverses actions, notamment dans le contrôle de l’équilibre hydrominéral et le stress, les fonctions du système neurosécréteur caudal restent encore très mal comprises, et son origine développementale inconnue. Initialement caractérisé chez les poissons téléostéens, le système neurosécréteur caudal est également présent chez l’ensemble des actinoptérygiens ainsi que des chondrichtyens, ce qui suggère qu’il est un attribut ancestral des gnathostomes. Par ailleurs, l’absence de ce système chez les tétrapodes suggère qu’il aurait été perdu au plus tard à la base de cette lignée. Mon projet de thèse vise à mieux comprendre les fonctions du système neurosécréteur caudal en utilisant la roussette Scyliorhinus canicula et le poisson-zèbre Danio rerio comme modèles.