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Charles VANHUYSSE
Rôle des biofilms microphytobenthiques en tant que réservoir de pathogènes et influence de l'érosion estuarienne pour expliquer les interactions bivalve-virus, les transferts épidémiologiques et les mortalités estivales de naissains d'huîtres Crassostrea gigas
Résumé :
De par sa production en milieu ouvert, la conchyliculture est directement vulnérable aux pathogènes et facteurs environnementaux. En Basse-Normandie l’enjeu est de taille car la région représente la zone la plus productive de France. L’ostréiculture, qui repose sur l’exploitation de l’huître du Pacifique Crassostrea gigas, traverse la crise la plus grave de son histoire depuis son introduction 1970. Cette problématique s’est étendue brutalement dans sur toute la façade littorale illustrant un problème à échelle globale. Depuis 2008, des taux de mortalités extrêmement élevés de C. gigas au stade naissain sont observés en conditions printanières, lorsque la température de l’eau dépasse les 16°C. Ces surmortalités seraient liées à la présence de vibrios et d’un Ostreid Herpes Virus nommé OsHV-1. Or, les paramètres environnementaux et biologiques favorisant l’émergence de ces pathogènes restent à ce jour peu décrits. C’est pourquoi, à travers ce projet de thèse nous étudierons spécifiquement les flux à l’interface eau-sédiment, les différents compartiments biologiques (réseau microbien planctonique, biofilms, macrofaune…) et sédimentaires ainsi que le rôle de l’érosion estuarienne. L’étude de ces variables devrait apporter des éléments de réponse supplémentaires sur le fonctionnement et la transmission des pathogènes impliqués (genre Vibrio et virus OsHV-1 μvar) afin de mettre en évidence leurs rôles dans l’émergence de nouveaux épisodes de surmortalités.
Schéma conceptuel des hypothèses testées : (1) contamination du compartiment benthique par sédimentation du virus, (2) persistance dans le compartiment benthique, (3) remise en suspension, (4) contamination