Distribution and life history trait models indicate vulnerability of skates
Distribution and life history trait models indicate vulnerability of skates
Elliott, S.A.M., Carpentier, A., Feunteun, E., Trancart, T., 2020. Distribution and life history trait models indicate vulnerability of skates. Prog. Oceanogr. 181, 102256. https://doi.org/10.1016/j.pocean.2019.102256
Les élasmobranches sont des espèces dites à stratégie k, avec un faible taux de reproduction et une croissance lente prêtant à une vulnérabilité anthropique accrue. Des mesures de gestion spécifiques visant à améliorer la conservation des élasmobranches peuvent s’avérer problématiques en raison de l'insuffisance d’informations disponibles sur leur biologie et leur écologie. Ici, trois raies sympatriques occupant les eaux de l'Atlantique Nord-Est, aux statuts de conservation différents, ont été étudiées dans les divisions CIEM 4.c, 7.d–e, 7.f–h et 8a–b et d. Des données dépendantes de la pêche (ObsMer) sur les prises accessoires de raies et une série de variables environnementales ont été utilisées pour modéliser des différences spatio-temporelles dans l'utilisation de l'habitat entre les trois espèces.
Raja undulata, la raie brunette (catégorisée « En danger » sur la liste rouge de l’UICN) a été observée comme ayant une distribution côtière dans la Manche et le Golfe de Gascogne (divisions CIEM 7.d – e et 8.a – b). Raja clavata, la raie bouclée (« quasi menacée »), a une distribution plus large avec une présence plus élevée dans l'est de la Manche et le sud de la mer du Nord (divisions CIEM 7.e et 4.c). La probabilité de présence de Raja montagui, la raie douce (« préoccupation mineure ») est considérée plus élevée au large des côtes du sud de l’Irlande (division CIEM 7.g). Des différences de répartition saisonnières et de traits d'histoire de vie ont également été observés. À partir des données dépendantes de la pêche, des distributions de raies, plus larges que celles précédemment étudiées, ont été modélisées.
Bien que les espèces coexistent, des différences spatio-temporelles entre ces espèces ont été observées. Cette étude contribue à une meilleure compréhension de l’utilisation de l'habitat par la raie au cours de ses différents stades biologiques et indique les raisons de la vulnérabilité plus accrue de R. undulata par rapport à R. clavata et R. montagui. Les informations des modèles de distribution pourraient être utilisées pour des mesures de gestion spatio-temporelles spécifiques. Une meilleure compréhension de la répartition des espèces peut également aider à réduire les prises accessoires d'espèces protégées telles que R. undulata.
Contact BOREA : Sophie Elliott, sophie_elliott@yahoo.com