Bienvenue aux nouveaux entrants de BOREA !

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Bienvenue aux nouveaux arrivants dans BOREA !

 

  • Carl Possémé, chercheur contractuel, a rejoint l'équipe BIOPAC en tant que chargé de projet, le 11 mars 2024, à la station marine de Dinard/CRESCO, sous la direction de Thomas Trancart

Titre du projet scientifique :  « SEELURE : Evaluation de la prédation de l’anguille jaune (Anguilla anguilla) par le silure glane (Silurus glanis) dans un marais de l’Erdre ».

« Le projet « Seelure » porté par le Muséum National d’Histoire Naturelle est un projet collaboratif, associant des scientifiques (Muséum National d’Histoire Naturelle et Université de Rennes 1) et des pêcheurs professionnels (Association Agréée des Pêcheurs Professionnels en Eau Douce de Loire Atlantique AAPPED44). Ce projet se déroulera sur le marais de Mazerolles, en Loire-Atlantique, à proximité directe de l’estuaire de la Loire. Ce projet pourrait permettre d’obtenir des données fiables sur les relations entre les anguilles européennes (espèce halieutique exploitée, en danger critique selon l’IUCN mais non protégée) et un super-prédateur nouvellement arrivé sur de nombreux bassins versants et estuaires français : le silure glane. La prédation sur les anguilles a déjà été étudiée, mais principalement au stade argenté qui est décrit comme susceptible d’être vulnérable à la prédation dans les habitats marins peu profonds, tels que la sortie des estuaires, le plateau continental (Béguer-Pon et al., 2012 ; Righton et al., 2016 ; Wahlberg et al., 2014 ; Westerberg et al., 2021), ou un passage maritime étroit comme le détroit de Gibraltar (Westerberg et al., 2021). En rivière et sur la phase de croissance, appelée « anguille jaune », la prédation a longtemps été considérée comme négligeable, en raison de l’écologie de cette espèce (espèce lucifuge et utilisant des caches). Cependant, depuis l’arrivée, parfois invasive, du silure glane Silurus glanis dans de nombreuses rivières d’Europe de l’Ouest, cette hypothèse devrait être à nouveau vérifiée car le silure est un prédateur potentiel des anguilles (Copp et al., 2009 ; Guillerault et al., 2017). De plus, la propagation du silure est susceptible de se poursuivre en raison d'introductions volontaires, notamment pour la pêche récréative à la ligne, associées à l'extension naturelle de l'aire de répartition du silure liée au changement climatique (Cucherousset et al., 2018). Ainsi, afin d’évaluer au mieux les stocks d’anguilles et la dynamique de population de cette espèce, il apparait vraiment important d’évaluer et de prendre en compte cette éventuelle pression de prédation. Celle-ci pourrait s’exercer sur tous les stades de développement : anguillettes en phase de montaison, anguilles jaunes en phase de croissance et anguilles argentées en phase de dévalaison. En 2021, une étude a donné la priorité à la phase argentée car elle concerne les futurs géniteurs au début de leur migration génésique, et donc l’impact sur le succès reproducteur est direct et facilement appréhendable (étude GlanisPoMi, Muséum National d’Histoire Naturelle, en cours de publication). Cette étude n’a pas mis en évidence une prédation des silures sur les anguilles argentées. Les raisons de cet évitement pourraient être liées à la dévalaison des anguilles argentées, laquelle se déroule majoritairement en automne ou en hiver sur de forts débits, et donc des vitesses de courant, une hauteur d’eau et une turbidité élevées, rendant les proies plus difficilement distinguables et capturables. En revanche, dans cette même étude, des anguilles de plus petites tailles (anguilles jaunes) ont été trouvées dans les contenus stomacaux des silures. Il apparait donc judicieux d’étudier à présent une éventuelle prédation des anguilles jaunes par les silures glanes ».

Contact : carl.posseme@mnhn.fr

 

  • Clémentin Deniau, doctorant, a intégré l'équipe RECAP le 1e mars 2024 et réalise sa thèse sous la co-direction du Pascal Jean Lopez (BOREA) et Iwan Le Berre (LETG Brest).

Titre du projet scientifique :  « Impacts du trafic maritime sur la composition et la diversité de la microcouche marine de surface dans les baies de Guadeloupe ».

« La thèse consiste à réaliser des analyses sur les impacts potentiels des activités portuaires et du trafics maritimes sur la résilience de la microcouche de surface. Ces études reposeront dans un premier temps sur la production d'une typologie portuaire. La diversité et la richesse dans et aux abords des espaces portuaires, des communautés de microorganismes de la microcouche de surface seront comparées à celles présentes dans la couche sous-jacente. Les caractéristiques physicochimiques et la présence de polluants éventuels seront aussi étudiées. Dans un contexte de protection et d’une meilleure gestion environnementale pour le milieu marin, ces travaux permettront d’apporter des informations nouvelles sur les spécificités des communautés de microorganismes à l’interface air-eau au sein d’espaces portuaires ».

Contactclementin.deniau@edu.mnhn.fr

 

  • Cam Ly Rintz, doctorante, a rejoint l'équipe BIOPAC, à la station marine/CRESCO de Dinard, le 13 novembre 2023, sous la co-direction de Eric Feunteun, Boris Leroy & Florian Charvolin (Centre Max Weber/CNRS) .

Titre du projet scientifique :  « ESPOIRS : Elaboration de bioindicateurs des estrans rocheux : les Sciences Participatives, un dispOsitif d’InteRactions entre sciences et Sociétés ».

« La formidable capacité d’échantillonnage des programmes de sciences participatives en fait une opportunité unique pour suivre à long terme les impacts et l’adaptation des écosystèmes côtiers aux changements globaux, tout en ayant la vertu de diffuser la science vers les citoyens en les impliquant dans la démarche scientifique. Néanmoins, les sciences participatives nécessitent une évaluation de la robustesse des données récoltées ainsi qu’une adaptation des protocoles.

Ce projet de thèse traite cette problématique avec le programme national de sciences participatives BioLit, porté par l’association Planète Mer et le soutien du MNHN, et plus spécifiquement l’observatoire Algues Brunes et Bigorneaux (ABB). Cet observatoire a connu une forte participation citoyenne depuis sa mise en place en 2011, et les premiers résultats ont démontré sa pertinence pour évaluer l’état écologique des estrans rocheux.

L’objectif est de développer, à partir de l’observatoire ABB, des bioindicateurs de réponse des estrans à deux facteurs de changements globaux (la pollution et les changements globaux) par une démarche de co-construction portée par une approche sociologique incluant citoyens et acteurs politiques dans toute la démarche scientifique. Pour cela, le projet de thèse se décline en trois volets : deux volets dédiés au développement des protocoles et à l’analyse des effets de la pollution et des changements climatiques, et un troisième volet sociologique dont l’objectif sera d’animer et décrire la démarche de co-construction des bioindicateurs issus des deux premiers volets ».

Contact camly.rintz@mnhn.fr

 

  • Hanna-May Malahel, doctorante, a rejoint BOREA et  l'équipe RECAP, depuis le 3 novembre 2023, à l'Université des Antilles, à Pointe à Pitre, et réalise sa thèse sous la direction de Charlotte Dromard et Pascal Claquin.

Titre du projet scientifique :  « Processus de « coral-algal phase shift » en Guadeloupe : recherche des facteurs influents et outils de remédiation ».

« Le phénomène de « coral-algal phase shift (CAPS) » se traduit par la transition d’une communauté dominée par les coraux vers une communauté dominée par les macroalgues. L’eutrophisation du milieu et la diminution de pression de broutage par les herbivores sont les principaux facteurs inducteurs de ce phénomène. La dégradation du milieu récifal par les différentes sources de pollution (érosion des sols, rejets de fertilisant issus de l’agriculture, insuffisance du traitement des eaux usées) couplée à la vulnérabilité des récifs (blanchissement, maladies coralliennes), ont entrainé le développement et l’établissement du phénomène de CAPS sur les récifs de Guadeloupe. Le poids et l’influence de ces différents facteurs sur le développement de cette perturbation sont encore mal identifiés autour de l’archipel guadeloupéen. L’objectif principal de la thèse est de comprendre le fonctionnement du processus de CAPS dans le contexte récifal guadeloupéen. La thèse mènera donc à 1) un état des lieux des facteurs influents sur le CAPS (localisation et suivi des sources de pollutions minérales par une approche isotopique, composition de la communauté algale et dynamique spatio-temporelle de leur développement, caractérisation des populations d’herbivores), 2) un suivi physiologique de la cinétique d’absorption des molécules azotées par les macroalgues et les zooxanthelles, 3) proposition d’une méthode de restauration active par des expériences de repeuplement d’herbivores (en particulier des oursins Diadema antillarum et des crabes Maguimithrax spinosissimus).».

Contact hannamay.malahel@gmail.com



et précédemment, 

  • Takatoshi Higushi, chercheur contractuel, est arrivé en mai 2023 au sein de l'équipe BIOPAC, à la station marine de Dinard/CRESCO, sous la direction de Eric Feunteun.

Titre du projet scientifique : « Migrations marines des anguillidés ».

Contact takatoshi.higuchi@mnhn.fr

 

  • Bruno Serranito, chercheur contractuel, a rejoint l'équipe BIOPAC, au CRESCO/Station marine de Dinard, en 2023, sous la direction de Eric Feunteun.

Titre du projet scientifique : «​ Etude du ConservAtisme de Niche Et modéLisation de la distibutiOn d’espèces Non Indigènes au sein des zones littorales métropolitaines (CANELONI)  ».

«  Les invasions biologiques représentent l’une des menaces les plus prégnantes concernant l’intégrité des écosystèmes et au sein des eaux littorale européennes en particulier. Evaluer et anticiper l’état des invasions reste à l’heure actuelle l’un des enjeux majeurs dans la gestion des espèces envahissantes, permettant, par exemple, le déploiement des stratégies de surveillance moins couteuses et plus efficaces. Reposant sur une quantification des liens entre espèces et environnement, les modèles de distribution (SDM), figurent parmi les outils les plus utilisés pour prédire la distribution potentielle d’espèces non indigènes envahissantes et ainsi identifier les risques d’invasions. Leur utilisation repose toutefois sur une série d’hypothèses incluant celle du conservatisme, qui caractérise une conservation de la niche écologique des espèces dans l’espace et dans le temps. L’absence de validité de cette hypothèse rarement vérifiée, est une importante source d’erreur dans l’évaluation du risque d’invasion.

En combinant l’étude du conservatisme couplée à un travail de modélisation de la niche écologique, le projet CANELONI a pour objectif d’établir une évaluation du risque d’invasion de 3 espèces non indigènes invasives, représentant différents degrés d’établissement, au sein des zones littorales métropolitaines. En ce sens, ce projet représente un dispositif candidat de surveillance des espèces non indigènes, permettant l’apport d’informations pertinentes pour les prochaines évaluations du BEE requis par la DCSMM. Enfin, ce projet contribuera également à sensibiliser les acteurs du littoral autour des problématiques associées aux espèces non-indigènes et à leurs conséquences, et à orienter l’implication citoyenne en termes de surveillance, par la médiation et une large diffusion des résultats obtenus ».

Contact bruno.serranito@mnhn.fr



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